QUELQUES ATTITUDES / COMPORTEMENTS DE L'HOSPITALIER 

VOIR L'AUTRE 

C'est le premier contact. Le reconnaître, aller à sa rencontre avec joie, avec le sourire de celui qui retrouve son ami, son frère. Des fleurs, des gâteaux sur la table, offrir à boire, soulager du sac, approcher une chaise, ne pas se transformer en guichet ni en esclave. Ne pas se mettre à la place de l'autre ni réagir pour lui, mais être ouvert , attentif. L'accompagner lors de son départ. 

LE DON 

La générosité, le don de soi. Tu es là parce que tu l'as voulu.Tu veux donner, tu pourras recevoir Tu n'es pas tout, tu contribues. Cela conduit à se rafraîchir, à s'asseoir, à se mettre à son service. Cette générosité consiste aussi à lui faire comprendre que l'hospitalier est bénévole, que le gite « ne fonctionne pas avec l'air du temps ... » 

PATIENCE 

Savoir attendre ; être prêt à répondre au moindre besoin de l'autre .Savoir se taire 

et respecter l'autre quoiqu'il arrive, même s'il est de mauvaise humeur. 

FRATERNITE 

Proposer, sans imposer , des moments de partage, en particuliers des petits déjeuners, des repas, des services. Accepter la différence, être tolérant .Réaliser que si chacun est unique et libre, à un moment ou à un autre , il aura besoin de l'autre. Le bénévolat de l'hospitalier en est une image. C'est aussi se comporter au mieux, quelque soit l'apparence ou le statut de l'autre: Pèlerin, Visiteur, Hospitalier. 

SIMPLICITE 

Voire austérité. Les auberges que préfèrent les pèlerins sont les plus simples, les plus pauvres là où tout n'est pas achevé. C'est une école pour accepter les petits inconvénients ,secondaires. 

ECOUTE 

Écoute de l'autre. Pas de jugement. C'est la dimension essentielle. Reconnaître l'autre dans ce qu'il est, dans ce qu'il exprime et qu'il éprouve. Etre attentif au rythme , respecter le silence. Ne pas s'imposer en questionnant maladroitement en faisant état de son savoir et de son expérience. Rester à sa place. Répondre s'il y a question. Informer ... 

FLEXIBILITE 

Par rapport aux normes.Il s'agit là de discernement, de souplesse, de considération quand les situations l'exigent. Les normes n'ont pas tout prévu. 

BON SENS 

C'est être conscient de la situation et la prendre comme elle se présente. Le pèlerin est le centre d'intérêt de notre action. Nous lui répondons s'il nous questionne. Pas besoin de provoquer des besoins. 

PRIERE 

Cet apport est fonction de l'hospitalier et de sa croyance.Néanmoins, se trouvant sur un chemin de pèlerinage, il propose , il renseigne ; il peut aussi, dans le respect des autres, manifester sa foi, sans ostentation, ni contrainte. 

RESPONSABILITE 

L ' hospitalier s'est engagé de son plein gré, pour le meilleur et pour le moins bon ; pour les merveilles et pour les difficultés ; afin de répondre au besoin des pèlerins. Il accomplit sa fonction avec rigueur, respecte les règles du lieu et accomplit les tâches nécessaires en étroite communion avec les autres hospitaliers. 

Texte élaboré par Raymond Menendez (adhérent de l'Association Rhône Alpes des Amis de St Jacques)