Nb : suite à la lecture de la dernière lettre de l’UNION je vous transmets ses quelques réflexions après Lectoure avant Le Puy
Le Chemin et la massification
La directive européenne
Le développement de l’Union
La réflexion sur l’hospitalité
Et demain ? Quoi ? Comment ?
L’hospitalité, un vaste sujet que l’Union a entrepris d’approfondir et de proposer des solutions pour demain
Ce n’est naturellement pas seul que je répondrai au problème et je me joindrai volontiers à tous ceux que le sujet interpelle. Je crois qu'il sera souhaitable d'associer les hébergeurs à ce programme. L’engouement pour le pèlerinage apporte de plus en plus de monde sur le Chemin. Ne soyons pas d’ancien combattant à raconter la nostalgie de notre Chemin.
Le monde bouge. Le Chemin bouge. Le Chemin du futur pèlerin sera son Chemin. Recherchons, dès maintenant, des solutions pour que le cheminant de demain trouve l’aventure, la liberté et la joie que nous avons éprouvées sur notre chemin.
Tout d’abord nous avons tous un point commun, un point qui pardessus toutes nos différences nous unis et nous rapproche : » Le Chemin de Saint Jacques ». Chemin de découverte, de Joie que nous voulons partager avec le plus grand nombre et nous nous engageons tous, membres de nos diverses associations, à aider le futur pèlerin à réaliser son Chemin .
La directive européenne, un outil qu’il nous faut intégrer à nos recherches. Un outil fédérateur autour de projet pour rapprocher nos peuples. Un outil économique qui peut créer des emplois.
Mais voilà il nous faut surmonter nos différences, accepter de modifier nos comportements et préjugés, regarder demain (ce ne peut être hier) et voir avec un esprit plus ouvert les chemins de l’avenir.
L’hospitalité est l’un des maillons à définir, elle entraîne une réflexion sur notre conception actuelle, et à regarder vers de nouvelles directions
Je joins ces quelques suggestions (plusieurs pages) qui ne peuvent être que la base d’un dialogue entre tous
Entièrement confiant en Saint Jacques et vous tous, ULTREÏA marchons ensemble
Les hébergements, ou tous autres noms que l’on donne pour le logement sur le chemin sont indissociables du chemin et du pèlerin. Il est préférable de dormir abriter.
L’hospitalité est une pratique ancestrale. Par charité chrétienne, des gens de bonne volonté ouvrirent peu à peu des lieux de soins pour les malades et les pauvres ; ceux-ci recevaient aussi les gens de passages. Des ordres religieux furent fondés afin d’assurer, suivant leurs règles, ce devoir de dévouement envers les autres. Tout normalement quand débutèrent les pèlerinages ce fut les hébergements privilégiés des pèlerins.
Ce sera au Moyen Age que naîtront les hospices plus orientés sur l’aide et le secours des voyageurs essentiellement à pied, dans les passages difficiles et isolés (cols, montagnes, forets), comme dans les villes étapes de pérégrinations. Pendant cette période, beaucoup de monde se trouve sur les chemins pour toutes sortes de raisons : pour la formation, la culture, le commerce, la diplomatie, …les mercenaires et les pèlerins.
Les pèlerinages se développent dans toute la chrétienté, vers tous les horizons, vers tous les lieux où sont vénérés les saints ; et toute une foule marche pour des raisons propres à chacun. C’est l’offre et la demande. Les hospices et les hôpitaux se construisent suivant la générosité des confréries et de leurs généreux donateurs. Les auberges aussi vont se créer pour faire face à la demande. Si quelques hospices font référence à un pèlerinage particulier, ils ne sont que des grains du chapelet de tous les accueils des marcheurs
Quant aux chemins historiques de certains pèlerinages, ce n’est qu’après la convergence vers le passage obligé pour rejoindre le sanctuaire (Camino Frances et encore…). Néanmoins certains pratiquaient leur pèlerinage vers des lieux saints, dans un ordre déterminé, qui les obligeaient à suivre les mêmes itinéraires, qui se confondaient avec celui de tous ceux qui se rendent d’un point à un autre. Il nous faut admettre que le chemin est partout, que toutes les sensibilités sont sur le chemin, que l’hospitalité est pour tout ce monde en marche, dans tous ces hébergements qui aident et secourent le voyageur à pied …Et les autres.
Nous ne sommes pas les seuls à nous déplacer. Pour l’automobile, le goudron a recouvert les grandes voies de communication romaine. La sécurité et le plaisir de la marche nous obligent, aujourd’hui, à suivre et promouvoir des itinéraires bien définis entre les sanctuaires, et à encourager tous modèles d’hébergements pour l’accueil sur ces chemins. Jacques
Objet : Le mot Hospitalier !
A l’origine effectivement les hospices étaient plutôt chrétiens, ou d’ordre, comme l’ordre de Malte, là où il y avait de l’argent pour aider les autres et la foi. Ceci existe toujours, mais les gens qui travaillent dans un hôpital sont aussi des hospitaliers, le mot a évolué, nous pourrions en tenir compte, des hospitaliers ne sont pas forcément chrétiens.
Par contre sur le chemin de St Jacques ils ne sont plus forcément dans les lieux chrétiens, mais grande est leur volonté de faire passer l’esprit du chemin, l’esprit de la foi. Aller en mission c’est se plonger là où le contact est possible et non pas forcément là où on est certain de trouver des gens qui viennent à vous avec conviction.
J’ai fini pour aujourd’hui mon besoin de dire qu’il faut aller là où mon cœur me porte et non pas seulement là où la sécurité de se retrouver entre chrétiens est certaine. Amitiés Françoise D
Objet : Hospitalier !
Bonjour,
On ne peut être que d’accord avec l’évolution, que tu soulignes, du cadre de l’hospitalité sur le Chemin . Il existe, surtout en France, des lieux non chrétiens, ou les Hospitaliers ont cependant la volonté de faire passer l'esprit de notre foi chrétienne.
C’est pour cela que j’insistai, en définissant le profil de l'Hospitalier, sur la nécessite qu'il soit aussi Croyant. (et comme dit Françoises : c'est certainement être missionnaire aujourd'hui que d'aller accueillir les gens là où ils en sont avec notre parole "prudente" de notre foi au Christ). Le Chemin n’est qu’un des multiples lieux ou notre mission de Chrétien est en œuvre. C’est sûr.
Il serait bien insuffisant que l’Hospitalier n’intervienne que dans les auberges ou gites tenus par des religieux. L’expérience espagnole (différente certes, mais nous sommes tous différents) montre que des gites supportes par les communes et/ou les Amis de Saint Jacques (donc comme tu dis laïcs) font appel a des Hospitaliers croyants, témoins de leur foi visible (information, possibilité de prière... même dans le gite...). Et cela marche. Je ne parle pas des prives qui ont la contrainte économique de rentabilité. Je sais que cette dernière catégorie est relativement plus répandue en France. Elle n’est ni fatale ni l’unique voie.
Pour faire avancer notre discussion, il est essentiel de préserver la spécificité du Chemin de Saint Jacques. Ce n’est pas un GR. C’est toute une Histoire d’Hommes de foi. (Attention a la récupération par le randonneur, le touriste, l’aubergiste ...). Il existe en France des gites, non tenus par des religieux, qui ont une Hospitalité jacquaire (je pense a St Jean Pied de Port notamment). Ce sont bien des gites de ce type la (soutenus par des associations locales ou régionales d’Amis de St Jacques et quelquefois les communes ou autres ...) qu il me semble important de développer et d’aider.
J’ai bien souvent entendu des ex pèlerins souhaiter collaborer a de tel projets et s’y impliquer.
J’aimerai vraiment qu’on puisse aussi réfléchir ensemble à une voie de ce type.
Fraternel salut jacquaire ... et bonnes fêtes de Noel. Raymond Menendez
Objet : Hospitalier !
Par le terme hospitalier nous recherchons à coordonner le désir de certain à poursuivre leur Chemin par l’hospitalité dans des hébergements et le respect de tout un environnement qui n’admet pas le laisser faire.
En déterminant avec précision la fonction de l’hospitalier nous pouvons améliorer la qualité de l’accueil dans les hébergements et rendre plus clair, aux yeux de tous, l’utilité de ce bénévolat mal perçu par certain . Ce qui est acceptable en bénévolat et ce qui est du ressort économique.
Par expérience personnelle de cet fonction : le dévouement aux services des marcheurs est total et permanant ; la relation direct avec le pèlerin est certes enrichissante mais rare, c’est le petit plus
Sans contester la propriété religieuse catholique de ce pèlerinage, il faut reconnaître le Chemin comme « le premier itinéraire culturel européen » et c’est dans ce sens qu’il faudra orienter nos propositions.
Hors sujet hospitalier : une autre forme l’hospitalité, ou « l’accueil jacquaire ou religieux » est un composant à part entière de l’hébergement, il doit être préservé, développé. Le principe et le fonctionnement est clair et bien déterminé. Mais tout le monde n’habite pas au bord du chemin. Voilà l’orientation que je rechercherai dans le terme hospitalier.
Fraternellement ULTREïA allons plus loin ! Jacques
Le Chemin restera, pour le plus grand nombre, un moment de découverte et de méditation sur notre propre conception de la vie, Quel sera notre directive spirituelle après ?
Chacun a son retour se dit chargé de l’esprit du Chemin. C’est vrai. Mais c’est quoi ? Peut-on réfléchir ensemble sur une définition brève et concise de toutes les vertus et les joies d’avoir fait le Chemin et la volonté de les faire partager par tous les cheminants.
« L’esprit du Chemin » Aller vers l’Autre (Éthique à définir)
Doit contenir les grandes vertus propres au Chemin :
La liberté et l’aventure
La tolérance et le respect
La générosité et le partage
La persévérance et l’humilité
La joie de vivre et la sérénité
Une petite prière à Saint Jacques affirmerait notre engagement à cette éthique
Je considère ce sujet le plus important de nos réflexions.
Il doit servir de fondation et de racine, avec le Chemin, pour toutes nos actions d’amis de Saint Jacques.
Je ne crois pas détenir la vérité, discutons-en.
Le Chemin est partout
L’Église catholique est l’instigatrice du pèlerinage, le Chemin est ouvert à tous et à toutes les religions.
Tous les chemins mènent à Rome. Le Chemin de Saint-Jacques est la référence
Tous les lieux de pèlerinages sont concernés pour les itinéraires et l’environnement. (Chartres, Lourdes, les Saints Bretons) Tous les pèlerins peuvent partir de chez eux.
Les guides et autres infos sur le chemin
Proscrivons les étapes obligées, elles perturbent l’équilibre des hébergements. Par leur poids et la limitation de leurs infos les guides sont difficiles à gérer
Idée à développer : Tableau et écritoire chez chaque hébergeur décrivant sur un rayon de 25 à 30km (une journée de marche) toutes les informations nécessaires et utiles pour le cheminant ; à celui-ci de prélever ce qui l’intéresse pour sa journée de marche. Sur ce tableau figure une carte au 1 / 100 000, les lieux d’hébergement, de ravitaillement, d’eau…Les centres d’intérêt culturel, naturel, géographique…Le balisage des chemins :GR, GP, ou bandes, points, bleu jaune …
Un vocabulaire européen du cheminant de Saint Jacques de base hispano 800km en Espagne + latino de 400 à 1000km en France + anglo-saxon de l’ensemble Européen
L’hospitalier
C’est qui ?
L’hospitalier est le plus souvent un ancien pèlerin qui rentré de son Chemin à Saint-Jacques de Compostelle cherche à rendre au Chemin tout ce qu’il en a reçu. Toutes les joies, la chaleur des accueils, le dévouement des accueillants : hébergeurs, hospitaliers ; tous les petits services qui lui ont aidé à réaliser son Chemin ; tout cela il veut le redonner à d’autres pèlerins afin de conserver ce merveilleux esprit du Chemin.
Le rôle de l’hospitalier est indispensable au Chemin c’est lui qui par son bénévolat et son dévouement auprès des pèlerins peut permettre une modération des prix dans les hébergements. Il est le mandataire de « l’esprit du Chemin »
Mais pour lui quel est la règle ? Son bénévolat, sa bonne volonté, son désir de servir. Comment ?
Changeons notre conception de l’hospitalier et du pèlerin, allons vers un sens plus ouvert de sa fonction,
Il allège le travail de l’hébergeur pour améliorer la condition du cheminant, sans restrictions de type de voyageur.
L’hospitalier a un devoir de respect. La religion n’est pas l’affaire de l’hospitalier mais de l’hébergeur ; c’est entre eux, par un choix personnel, de se rapprocher.
Aider l’hébergeur dans toutes ses fonctions de permanence « Peu ou non active », afin d’alléger la charge de « présence » de l’hébergeur.
Ne pas occuper un emploi actif qui peut être permanent ou CDD: ménage, cuisine, lessive...
Les tâches de l’hébergement qui peuvent être tenu par l’hospitalier :
Assurer le petit-déjeuner du matin et le rangement du soir
L’accueil, le formulaire hôtelier de l’hébergement, …pas la carte à puce
Le couvre-feu, éteindre les lumières, couper l’eau des douches.
Quelques idées d’occupation des temps morts ?
IL doit :
Avoir fait le chemin (2 mois)
Avoir suivi une formation (le chemin est son apprentissage)
Formation à l’accueil et l’animation… aux soins des petit bobos
Quelques trucs de dépannage en cuisine…, pour loger plus.
Mode d’emploi d’un percolateur et autres
Etablir un contrat hébergeur / hospitalier
Faire accepter par les hébergeurs un protocole
Les hébergeurs, tous ceux qui ont la responsabilité d’un hébergement, ce sont, le plus souvent, des femmes et des hommes dévoués à la cause du pèlerin et certains d’anciens pèlerins
Le travail de l’hébergeur est très astreignant : du petit-déjeuner du matin pour les matinaux au départ des moins pressés, ensuite il lui faut remettre en état son hébergement, ses chambres et dortoirs, que déjà en début d’après-midi se présentent de nouveaux pèlerins hâtif de pouvoir prendre leur douche, suit le lent défilé des autres, qui sans l’occupé totalement obligent à une présence permanente, faire un repas pour un nombre toujours variant de dîneur, le servir, animé la soirée et demain recommencer. Ah ! un pèlerin qui c’est perdu il n’a pas manger ; il faut le caser ?
Que devient dans ses conditions la vie familiale, culturel et sociale des hébergeurs ? C’est leur choix, c’est leur métier, ils n’ont qu’à…
Peut-être qu’ils se décourageront d’accueillir, et se tourneront plutôt vers ces touristes plus exigeants mais plus rentables économiquement ; le besoin existe ?
Les hospitaliers sont une aide précieuse pour les hébergeurs. Souvent un petit contrat est passé entre eux, et un règlement intérieur est convenu.
Mais attention ! avec rien de concret tous les abus et les dérives peuvent se produire : abus de décharge sur l’hospitalier, de travail au noir, d’occupation d’un poste de travail local, abus de largesse de l’hospitalier pour le pèlerin.
Certains hébergeurs en arrivent à refuser cette aide par manque de précision sur l’usage et la fonction de l’hospitalier. Les hébergeurs sont à encourager et à sélectionner en suivant des critères à définir.
Les Hébergements
Les hébergements sont soumis à des règles de gestion, à un code du travail, et quelques autres obligations… et un objectif de rentabilité.
Les hébergements, ainsi que le chemin, sont des facteurs d’économie locale.
L’hébergement, c’est le grand moment de convivialité que le pèlerin partage, le soir, avec les autres ; la qualité de ces soirées est le devoir des hospitaliers. Pour beaucoup, ces instants resteront l’un des fils conducteurs du récit de leur Chemin.
En général, leurs équipements correspondent au besoin du Chemin, encore que leur répartition soit parfois trop irrégulière, et manquer de densité sur certains chemins
Une recherche sur les possibilités d’hébergement est à mettre en place :
Par exemple : l’exploitation et la gestion de sites mis à disposition par les communes, conseils généraux, etc …par des associations d’anciens pèlerins, (type : le Sauvage C.G et gérant, Castet-Arrouy mairie et bénévole local, Moissac mairie, CAF et gérante, Nogaro mairie et vélo club)
Il nous faut considérer une autre forme d’hébergement : l’hospitalité dans les familles, un sujet à part entière.
Les règles de l’hospitalité seront laïques pour être considérés par l’institut Européen des itinéraires culturels
Faire une hiérarchie
Les dix commandements,
S’engager à respecter la règle avec cérémonie
Sans aucun doute ce texte a pu choquer certain, je ne l’ai pas écrit dans ce but ; je le fais que par un engagement au portique de la Gloire de me mettre comme beaucoup d’autres au service du Chemin. Après l’assemblé de LECTOURE je devais faire quelque chose en plus sur ce sujet, regroupant toutes mes idées et expériences acquises sur le chemin et comme hospitalier.
Malgré toutes mes recherches j’ai trouvé peu de chose sur Internet ou alors je n'ai pas ouvert le bon portail, je vous remercie de me les faire connaître afin de rapprocher nos réflexions
Après le balisage des Chemins c’est le nouveau chantier de l’Union et de tous ceux qui s’engagent à transmettre un chemin d’aventure et de liberté aux pèlerins de demain.
Je dirais encore que c’est nous, tous les amis de Saint Jacques, les mieux placés pour proposer des solutions humanitaires et sociales Nous devons le faire ; car « Tours opérators et autres » en tireront les profits en suivant leurs règles
Thyez le 05/07/06
Courrier envoyer à la présidente de l'Union avant le Puy 10/2006 et aux membres du bureau de l'ARA
Depuis j'ai évolué sur certains des sujets voir le infolettres.